Faire sa part, confinés, c’est encore une nouvelle étape.
Je suis allée au bout, j’ai écris mon livre et j’en suis contente : s’il est lu, il pourra aider, j’en suis sincèrement convaincue, à allumer des étincelles, planter des graines ou réveiller des âmes assoupies. S’il est lu, tout est là. Je l’ai envoyé dans des maisons d’éditions et depuis, j’attends. En me rongeant les ongles. Mais la période est ce qu’elle est : les gens ont le temps de lire mais les maisons d’édition ont, comme tous, souffert. Alors, les nouveaux auteurs, ne sont pas la priorité. Il y a tant à faire avant. On m’annonce des délais qui me font chavirer, perdre espoir par moment : six mois pour des réponses, pas de nouveaux auteurs avant au moins un an, voire deux.
Mais honnêtement, quel est l’intérêt pour que mon livre soit publié dans un an, voire plus ? Ce n’est pas un livre qui peut attendre. Je l’ai écris pour porter un message urgent. Dans un an, où serons-nous ?
Je m’interroge donc sur le médium choisi : le livre est-il un moyen judicieux pour porter un message urgent lorsqu’on n’est pas un auteur pouvant prétendre être édité dès le manuscrit achevé ? Comment créer un nouvel imaginaire, alors ?
Comment faire pour qu’il soit lu, alors ? L’autoédition ne m’attire pas. Créer ma propre maison d’édition, peut-être ? Là encore, j’ai l’impression que ce sera long, trop long. D’autant que la vie est incertaine pour ma famille en ce moment, à cause de l’actualité politique, nous ne savons pas si nous resterons en France l’an prochain. L’enregistrer, alors ? Créer un site Internet, le distribuer ainsi ? Les idées se chamboulent et m’interrogent alors que Décembre est déjà bien entamé.
Une chose est certaine : je vais le transmettre, il sera lu.
Comment ? Je vais trouver.